Rentrons dans le vif du sujet (le vif du voyage ^^). Nous sommes 3 petites équipes à partir de différents endroits pour tous nous rejoindre à Alger le dimanche 2 décembre.

Une première équipe est partie la veille déjà depuis Paris, une autre équipe parisienne est partie le dimanche, Youssef et sa fille la veille depuis Mulhouse et enfin, la dernière équipe (la mienne, de Moselle) nous sommes partis dimanche depuis Charleroi en Belgique.

Dès qu’on a pris la route pour se rendre à l’aéroport ça a déjà commencé à annoncer la couleur de ce voyage 🙂

Galère #1 : Panne sèche sur l’autoroute

À 2/3km de la frontière franco-luxembourgeoise arrêt brutal de la voiture, sans le nommer, le conducteur (et propriétaire lol) nous dit :

Je me suis promis de ne pas mettre 1 litre en France. Pour info il y a 35 cts (au minimum) de différence au litre de diesel entre la France et le Luxembourg.

Nous autres : et là on fait quoi ?

Pfff, le début de la galère 🙂

Du coup en urgence un ami est venu très très rapidement nous livrer du gasoil (français lol) et on a pu repartir.

Morale de l’histoire ? Il n’a pas voulu mettre 1l de gasoil français, il a fini par en mettre 10 au prix fort. À méditer 😉

Galère #2 : problème de papiers me concernant

Comme ce voyage en Algérie coïncide avec le moment même où je préparais le séjour de la Omra (de décembre) j’ai du laisser mon passeport français pour la demande de visa saoudien.

Jusque là aucun souci puisque je voyage en Algérie avec mon passeport marocain (pour éviter le visa algérien) et ma carte d’identité française pour pouvoir revenir en Europe.

Le souci ?

Le souci est que ma carte d’identité française expire le 8 décembre 2018 et que notre retour depuis l’Algérie est le 13. Et ça je le savais bien évidemment, lorsque je dis que ma carte expirait le 08/12 je parle de l’expiration écrite sur la carte mais vous savez comme moi que la France a prolongé la validité de ses cartes d’identité de 5 ans supplémentaires. Mais voilà, il y a 3 pays au monde qui ne reconnaissent pas cette prolongation, et bien sûr la Belgique est un de ces 3 pays 🙂

Mais ça aussi je le savais et je suis parti en toute connaissance de cause en en assumant pleinement les conséquences. D’un côté j’espérais que ça passe, parfois ils regardent sans vraiment regarder 🙂 et de l’autre je me disais au pire je m’expose à une amende (200€), je ne pouvais vraiment pas faire autrement, j’assumais donc totalement.

En passant la PAF belge, le policier me dit : vous aurez des soucis au retour

Moi : c’est à dire ?

Lui : 200€ d’amende (bon ça je m’y étais préparé) et vous aurez un casier judiciaire en Belgique (et ça, bah non je ne m’y attendais pas lol)

Du coup je ne vous cache pas que ça m’a vraiment plombé mon début de voyage.

Arrivée à Alger

Dès que j’ai récupéré mes bagages j’ai sauté sur ma gourde remplie d’eau de Zamzam (j’en ai toujours toujours sur moi lorsque je voyage) en demandant à Dieu de me sortir de cette galère administrative et à court terme de me la sortir de ma tête histoire de profiter pleinement de mon voyage.

Et en effet, je n’y ai plus pensé jusqu’à la fin du séjour dans le désert, et en effet, on avait un début de solution qui était qu’une personne prenne mon passeport à Paris (vu que j’aurais déjà le visa saoudien dessus) et me l’envoie en Algérie avec quelqu’un histoire que je puisse rentrer avec. Dossier clos donc, pour l’instant 🙂

C’est officiel, notre voyage dans le désert algérien peut commencer, on rejoint toute l’équipe à l’aéroport des vols domestiques et on part à l’enregistrement du vol ALG=>DJG (Alger => Djanet).

Encore en mode citadins européens 🙂

Ceux que vous voyez sur la photo tenant leur portable ont un point commun : ils ont Free mdr

En effet, avec Free vous avez 25Go de data en Algérie, autant vous dire 2 choses : qu’on avait le moral et que ça y allait niveau partage de connexion avec les non Free 🙂

Sauf que le moral là ne va pas durer longtemps, là où on va, aucune couverture réseau n’est présente, et c’est tant mieux, une sorte de cure de désintox forcée 😉 (j’y reviendrai dans les épisodes suivants inchaAllah)

Je suis déjà venu plusieurs fois à Alger (oui en tant que marocain je choque à chaque fois que je dis ça lol) je connais donc pas mal l’aéroport international, c’est par contre la toute première fois pour moi que je prends un vol interne en Algérie.

Côté enregistrement (les départs), l’aéroport national d’Alger est très rudimentaire, mais côté embarquement c’est pas mal du tout, propre, spacieux, lumineux etc

Vous ne remarquez rien sur les 3 photos ci-dessus ? lol

Il y a 3 prises dans toute la salle d’embarquement et vous les avez toutes les 3, chacune sur une photo 🙂 (bon y en avait une dans la salle de prière mais elle faisait tellement flipper en sortant du mur que je ne l’ai pas comptée ^^)

Alger Djanet

Au moment même où l’on s’apprêtait à embarquer on nous fit l’annonce suivante

Le vol pour Tamanrasset-Djanet est retardé d’une heure et demi (1h30)

Ah oui je ne vous ai pas dit, le vol n’est pas direct, je ne connaissais pas le concept mdr, l’avion fait Alger-Tamanrasset, des gens descendent et d’autres montent (nous, ceux de Djanet on reste à notre place) puis repart pour Djanet (des gens descendent « nous par ex », d’autres montent et certains restent sur place puis l’avion repart vers Alger pour boucler sa boucle 🙂

Bref, à l’annonce du retard on décide d’aller nous allonger un peu dans la salle de prière, sauf que 5 min après on nous fit l’annonce suivante :

Le vol pour Tamanrasset-Djanet part finalement tout de suite

Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à : ouais y a un souci technique sur l’appareil qui nécessite de la maintenance et puis vous savez quoi, venez on y va quand même sans maintenance. Franchement ça faisait trop ça 🙂

Alors Alger => Tamanrasset c’est 02h15 de vol environ, rien à signaler sur ce premier vol. L’avion était un Boeing 737-800, les mêmes utilisés par les compagnies low cost (Ryanair, Easyjet etc.) à la seule différence qu’il contient une 1ère classe.

Première classe qu’avait prise Fayçal (comme il a rejoint tard le projet il ne restait plus de places en classe éco, du coup il a été contraint de prendre la classe 1ère.

Parlons en justement de cette première classe 🙂

Voici le plateau repas servi en première classe (photo de Fayçal) :

Et voici le repas service en classe éco :

Ne vous méprenez pas, nous aussi on a eu le yaourt il n’apparaît juste pas sur la photo 🙂

Conseil ? prévoyez un truc à manger avant de monter à bord ^^

Durant la courte escale à Tamanrasset il s’est passé un drôle de truc : il y avait un passager de trop :), il n’a nulle part où s’assoir. Solution ?

Un steward est venu me demander si ça me dérangeait d’envoyer mon fils dans le cockpit pour libérer sa place au monsieur debout. Attends, quand tu dis cockpit tu veux dire qu’il va faire tout le voyage Tamanrasset => Djanet dans le cockpit avec les pilotes ?

Affirmatif 🙂

Non mais là moi j’aurais payé pour ça, vraiment un rêve de gosse, je ne savais même pas qu’il y avait des sièges supplémentaires dans le cockpit. Le vol TMR=>DJG (Tamanrasset => Djanet) dure 1h environ.

Le petit veinard, il a fait beaucoup de jaloux ce soir là (à commencer par moi ^^)

Arrivée à Djanet

Nous sommes arrivés dans les coups de 4h du matin, le temps de récupérer nos bagages et nous voilà repartis pour rejoindre un gîte à Djanet même (l’aéroport en étant loin d’une trentaine de kilomètres). Gîte qui sert juste de base avant de partir dans le désert à proprement parler.

Pas de temps à perdre, on a prié et sommes tombés comme des mouches (à 06h) et devions nous lever pour 08h pour se préparer au grand départ.

Le gîte en question, ce n’est pas encore le désert, nous sommes encore en milieu urbain avec de la 4G 🙂

Les 4×4 sont prêts, nous partons pour plusieurs jours consécutifs dans le désert, le vrai, un mélange d’excitation et d’appréhension, c’est une toute nouvelle expérience pour moi et je l’espère, la première d’une longue série 🙂

L’ingrédient principal lorsque l’on va dans le désert est bien évidemment l’eau (eau à boire, eau de cuisson, eau de lavage, eau d’ablutions et eau d’urgence, ça fait beaucoup d’eau non ? 🙂

Une des eaux d’urgence 😉

C’est parti, Jour #1 accès au site de Tadrart et bivouac à Inahar

Après avoir réglé quelques formalités administratives à la gendarmerie à Djanet nous quittons la ville en direction du Nord pour rejoindre le Tassili N’Ajjer et particulièrement le site de Tadrart (collé aux frontières lybiennes), c’est là où l’on passera l’essentiel de notre séjour.

Petit à petit on commence à se familiariser avec la région, quasiment plus d’êtres humains, ce que vous voyez sur la photo ci-dessus est le quotidien de ces gens du désert, toujours chercher l’ombre, là où il y a du bois et avant d’envisager quoi que ce soit, il faut déclencher le thé 🙂

Après un picnic et une petite sieste nous continuons notre chemin, jusque là goudronné, jusqu’à arrivés à ce panneau :

Et là, l’objet de notre séjour commence maintenant 🙂

On ne dirait pas comme ça mais l’espèce de rectangle entouré de pierres est une salle de prière lol

Dès le départ on commence à voir des choses et des paysages inhabituels, et ce ne sera que le début.

Ici par ex, une grande dune de sable ordinaire couverte d’une couche de sable noir, ce n’est pas un effet d’optique, c’est vraiment noir quand on le prend dans la main.

Il faut installer le camp bien avant le coucher du soleil, on ne perd donc pas de temps ici à l’entrée de tadrart et on se dépêche pour arriver à Inahar, notre lieu de bivouac pour cette première soirée.

Des citadins je vous dis, on a mis 1h à installer des tentes à arceaux 🙂

Le cuisto se met aussitôt au travail avec sa cuisine ambulante, rudimentaire mais extrêmement efficiente 🙂

En attendant le repas du soir on se cherche une petite place autour du feu (il fait très froid la nuit) et on se trouve des activités pour passer le temps, je suis sûr et certain que si on avait du réseau on allait tous être sur nos smartphones, mais là on doit s’occuper autrement, et ça, c’est nouveau pour nous lol

Tenez par ex, si je vous montre ça, ça vous dit quelque chose ?

Sans exagérer on a du tenir une petite heure avec le truc là mdr, comme quoi il nous faut peu dès lors qu’on revient aux choses simples 😉

Après une bonne soupe qui a fait un grand bien à tout le monde, avec mon fils nous sommes allés nous coucher il devait être 20h, le vrai voyage commence le lendemain inchaAllah.

Je vous souhaite d’avoir eu une bonne lecture, je vous demanderais juste de vous abonner à la page Facebbok et Instagram du blog, à partager autour de vous et au prochain épisode inchaAllah 😉

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7 Comments

  1. As salamou 3alaykoum,

    BarakAllahou fik pour cet article, la classe pour Al Qacim dans le cockpit, il a du être content.
    Elle est petit la salle de prière rectangulaire dans le désert, on voit bien qu’il ne pleut pas là-bas, il n’y a pas de toit. Ça a l’air d’avoir était un super voyage .

    Hâte de découvrir d’autres photos et la suite de vos aventures.

    • Sami Reply

      J’espère que tu as lu l’épisode suivant 🙂

  2. Oui oui et d’ailleurs dans ce récit c’étais quoi le concept du jeu que vous avez fait avec les alumettes ? Ça me dit rien du tout, je ne connais pas

  3. Quel est l’intérêt de nous avoir posé la question du coup lol

    • Sami Reply

      J’ai posé la question, je n’ai pas dit que j’allais y répondre 🙂

    • Ohlala tu m’as fais un bon rappel pour l’eau de zam zam quand on voyage j’y ai jamais pensé fffff
      insh’Allah j’oublierais jamais

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